Yvette Horner : une véritable icône française
Très survolté, mais très attachant, il est difficile d’oublier ce personnage aux allures loufoques et au talent incontesté. Yvette Horner a su comment conquérir le cœur des Français avec son accordéon. Elle a été vue pour la dernière fois sur scène en 2011, mais sa musique a toujours réchauffé les cœurs. Sa disparition laisse un vide incomplet.
Qui est Yvette Horner ?
Yvette Horner est née le 22 septembre 1922 dans les Tarbes en Hautes-Pyrénées. Elle débute sa carrière au piano. Elle a même décroché le 1er prix au conservatoire de Toulouse. Elle ne s’y attarda pas trop dans cette voie. Elle a gagné la coupe du monde d’accordéon en 1948 malgré le fait que peu de femmes étaient reconnues dans le domaine. Depuis, elle a commencé son ascension dans l’univers musicale jusqu’en 2011 où elle a sorti son ultime album. Plus de 30 millions de cet album ont été écoulés durant l’année.
Une carrière époustouflante
Yvette Horner s’est fait connaître dans l’univers artistique et populaire français vers 1950. Le Tour de France lui a permis de se rapprocher davantage avec le public français. Elle jouait de l’accordéon sous les applaudissements des spectateurs sur le toit d’une traction avant d’un Citroën noir, habillée d’une robe multicolore. Elle vivait avec les coureurs l’ascension de col sous le poids se son accordéon. Elle avait René Droesch pour la soutenir, un ami et un mari qu’elle avait connu à l’âge de 14 ans. En collaborant avec Jean Paul Gaultier, le génie de l’accordéon a changé d’apparence. Le grand couturier prenait également plaisir à l’habiller. Elle trépidait avec Boy George, Charlie McCoy ainsi qu’au côté de l’orchestre à cordes de l’Opéra. Elle n’a pas cessé de multiplier ses apparitions et s’est forgé une carrière extraordinaire en tant qu’accordéoniste. Elle se définit elle-même comme une pile électrique qui s’adapte à tous les styles musicaux. Que ce soit avec la quatrième symphonie de Beethoven ou encore à côté des Rock stars, Yvette Honer a fait vibrer le cœur des Français avec son accordéon.
Une disparition très touchante
Si François Mitterrand lui a décerné la médaille du chevalier et Nicolas Sarkozy lui avait élevée au niveau de commandeur de la Légion, c’est au tour de Emmanuel Macron de le rendre hommage. Yvette Honer s’est éteinte à l’âge de 95 ans, en laissant un trésor musical inestimable. Elle a hérité d’un talon hors norme qu’elle a fait profiter à tous les Français. Elle a su envouter le public par le frissonnement de son accordéon qui restera gravé dans tous les esprits.